jeudi 21 juin 2018

La vérité sur l'affaire Harry Quebert / Joël Dicker

Quatrième de couverture :

"A New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.

Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

Convaincu de l'innocence de son ami, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?"




Mon avis :

Ce livre-là m'attendait depuis longtemps. Je crois n'en avoir entendu que des critiques positives, c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai attendu le bon moment pour le lire, même si celui-ci arrive tardivement. La réputation du livre n'est plus à faire, mais je tenais quand même à m'en faire mon propre avis, surtout quand les dites critiques affirment qu'il est impossible de lâcher le livre avant d'en connaître la fin. Personnellement, je suis une grande lectrice, mais une lectrice lente, et j'arrive toujours à faire des pauses dans mes lectures. J'étais donc bien curieuse.

A priori, le sujet de ce roman n'est pas de ceux qui m'attirent. Et pourtant, il faut bien avouer qu'à aucun moment je ne me suis ennuyée. Du début à la fin, l'auteur réussit à maintenir l'attention, ce dont on pourrait douter à en juger par l'épaisseur du livre. Sur ce point, j'ai déjà été conquise.

J'ai beaucoup aimé l'alternance entre les différents temps de l'histoire, les flash-backs en 1975, voire avant, et l'action menée en 2008 à la façon d'une mise en abyme où l'on finit par se demander si on lit une histoire vraie ou non.
J'avais peur de m'y perdre au début, mais tout est maîtrisé et on reprend très vite le fil là où on l'avait laissé, même si les coupures sont frustrantes car arrivant bien souvent sur une nouvelle information, un rebondissement, un retournement de situation.

Pendant la majeure partie du roman, l'enquête suit son cours, justement dosée en révélations, humour, mystère et émotion, mais elle s'ouvre aussi sur l'univers de l'édition et des auteurs.
J'étais arrivée vers la fin, le coupable semblait démasqué, et pourtant je n'étais pas satisfaite. Cela me semblait un peu trop facile, et j'aurais pu être déçue s'il n'y avait pas eu ces énièmes rebondissements.
Sans en révéler trop, je dirais que c'est vraiment la fin qui m'a soufflée, disons les 200 dernières pages, car c'est effectivement dans cette dernière partie que je n'arrivais plus à lâcher le livre, que je me suis faite avoir, comme tant d'autres avant moi.

L'écriture est simple, mais efficace (avec notamment deux ou trois personnages détestables), le suspense est très bien mené, et le parallèle fait avec le travail d'écriture est original ; tout ceci fait que ce livre m'est quand même apparu comme une nouvelle expérience de lecture, que je recommande.

Je terminerai sur cet extrait, qui résume parfaitement le sentiment que je ressens souvent pour quasiment toutes mes lectures (sans le regret toutefois ; j'ai tellement d'autres livres et univers qui m'attendent !) :

"Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant ; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé."

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