mardi 27 novembre 2018

Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête / Washington Irving

Quatrième de couverture :

A la fin du XVIIIe siècle, un vallon ensommeillé sur les bords de l'Hudson où vit une paisible communauté d'origine hollandaise... La légende qui s'y colporte d'un fantomatique cavalier furieux vient à menacer la quiétude de ses habitants. On raconte qu'il décapite tous ceux qu'il rencontre, et lui-même serait sans tête...
Sur un ton parodique, Washington Irving (1783-1859) brocarde un rêve américain qui tourne rapidement au cauchemar. La Légende du Cavalier sans tête constitue un surprenant mélange d'enchantement et de fantastique.
Tim Burton s'est approprié cet univers pour en donner une version très noire dans son dernier film, Sleepy Hollow."


Éditions Mille et une nuits
Traduit de l'américain et notes par Alain Geoffroy
79 pages


Mon avis :

C'est par ledit film de Tim Burton que j'ai eu connaissance de cette légende. Mais, en bonne amoureuse de l'écrit que je suis, je voulais absolument en connaître la version originale. Je m'attendais bien sûr à ce que celle-ci soit fort différente du film, car il s'agit d'une petite nouvelle d'une cinquantaine de pages. Autant dire qu'il semble impossible d'y faire tenir tout ce que le film développe.
Et en effet, même en m'y attendant, j'ai été surprise. Les deux œuvres n'ont rien à voir. Si les personnages principaux du film, comme Ichabod Crane ou Katrina Van Tassel, sont présents dans la nouvelle, ils y affichent des caractères bien différents. De même, l'épisode relaté par la nouvelle n'est en fait qu'un détail dans le film réalisé par Tim Burton. Je ne dirais pas duquel il s'agit, la lecture n'est après tout pas si longue pour les curieux ;-) D'autant plus qu'elle est agréable. Me plonger dans une œuvre du 19e siècle, avec sa langue particulièrement travaillée, m'avait manqué. L'ambiance est dépaysante, typique des États-Unis du 19e siècle tels qu'on les imagine.

En conclusion, une petite lecture bien agréable, souvent drôle voire moqueuse, mais il ne faut pas y chercher tout le contenu mystique du film, qui prend la nouvelle comme base de travail pour construire une autre légende.