mercredi 6 mars 2019

Une immense sensation de calme / Laurine Roux

Quatrième de couverture :

"Alors qu'elle vient d'enterrer sa grand-mère, une jeune fille rencontre Igor. Cet être sauvage et magnétique, presque animal, livre du poisson séché à de vieilles femmes isolées dans la montagne, ultimes témoins d'une guerre qui, cinquante ans plus tôt, ne laissa aucun homme debout - hormis les "Invisibles", parias d'un monde que traversent les plus curieuses légendes.
Au plus noir du conte, Laurine Roux dit dans ce premier roman le sublime d'une nature souveraine et le merveilleux d'une vie qu'illumine le côtoiement permanent de la mort et de l'amour."


Les Éditions du Sonneur, 2018
121 pages


Mon avis :

Je suis bien contente de disposer de la quatrième de couverture, car j'aurais bien du mal à résumer le contenu de ce petit roman. Je le referme songeuse... Je ne pourrais pas dire qu'il m'a déplu, mais il ne m'a pas profondément marquée non plus.
En effet, peu d'actions sont relatées, mais beaucoup de souvenirs. Je dirais même que c'est là l'essence du livre.

Je me suis aussi beaucoup interrogée sur son appartenance au genre de la fantasy. Pendant longtemps, j'ai cru lire un roman généraliste, qui m'a fait penser par certains côtés aux récits de Sylvain Tesson, et particulièrement à Dans les forêts de Sibérie, si ce n'est que les lieux auxquels il est fait référence ici n'existent pas : le lac Taïgal, Varatcha, ... De même, les personnages se nomment Igor, Grisha, Kolia, autant de noms à la consonance russe qu'on rapproche volontiers du froid sibérien dans lequel ils évoluent.
Son intérêt, ce sont justement ces légendes, ces souvenirs, transmis au coin du feu dans les cabanes par les "babas", les grands-mères. Lorsque les légendes prennent corps et sens pour les personnages, on comprend alors que l'on approche du cœur du roman : l'irruption du surnaturel n'empêche pas les horreurs de guerre ni la mort.

J'ai bien aimé la façon dont les traditions sont rapportées : traditions funéraires, de chasse, de pêche, ... Pas de poursuite, pas de gros rebondissement, un roman très contemplatif finalement : j'ai effectivement ressenti, pendant ma lecture, une "sensation de calme", un peu comme lorsque la neige tombe, lorsque l'hiver saisit la nature omniprésente.

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