lundi 20 novembre 2017

Le mystère Henri Pick / David Foenkinos

Quatrième de couverture :

"En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef d'oeuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une machination ? Récit d'une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu'un roman peut bouleverser l'existence de ses lecteurs."




Mon avis :

C'est le premier roman de David Foenkinos que je lis. Je me suis décidée pour celui-ci de par son thème : une enquête littéraire, dans le milieu de l'édition et des bibliothèques. Il trônait donc dans ma pile de livres à lire et, une fois commencé, je l'ai finalement lu rapidement. Il est assez prenant, l'histoire entre tout de suite (ou presque) dans le vif du sujet, les seuls détours autorisés le sont pour les besoins de l'histoire lors de flash-back, ou pour présenter les personnages...
C'est une histoire que j'ai trouvée efficace et originale.

J'ai bien aimé également la plongée dans l'univers de l'édition. J'en connaissais certains aspects, d'autres un peu moins. Pour les personnes qui ne connaissent pas du tout le milieu, c'est bien expliqué et sans longueur.
Mais c'est parfois un peu trop idyllique : une embauche dans une maison d'édition après des études de lettres et quelques stages ? Improbable. Diriger une bibliothèque, aussi petite soit-elle, sans rien y connaître ? Idem. J'ai eu l'impression que l'auteur connaissait plus la difficulté de faire publier un livre que celle de trouver un travail dans les métiers du livre (et, dans un sens, c'est normal).

Les personnages, et leurs relations entre eux, voilà mon principal problème. Je n'ai pas réussi à créer une véritable empathie, une identification, peut-être parce qu'on passe trop vite de l'un à l'autre. Ou parce que tout se passe soit trop bien, soit trop mal pour eux...

Le véritable intérêt de ce livre, à mes yeux, c'est l'originalité de l'histoire qui assure un bon moment de lecture.

mardi 14 novembre 2017

Le Comte de Monte-Cristo / Alexandre Dumas

 Quatrième de couverture :

"1815. Louis XVIII rétabli sur le trône se heurte à une opposition dont l'Empereur, relégué à l'île d'Elbe, songe déjà à profiter. Dans Marseille livrée à la discorde civile, le moment est propice aux règlements de comptes. C'est ainsi que le marin Edmond Dantès, à la veille de son mariage, se retrouve, sans savoir pourquoi, arrêté et conduit au château d'If...

1838. Un seigneur étranger, le comte de Monte-Cristo, intrigue le grand monde parisien par son faste extraordinaire, ses manières, raffinées et fantasques, la jeune femme orientale qui vit dans son ombre. Qui - hormis peut-être la belle et mélancolique comtesse de Morcerf - pourrait reconnaître en lui le pauvre marin Dantès, arrêté à Marseille vingt-trois ans plus tôt ?"




Mon avis :

Qui ne connaît pas Le Comte de Monte-Cristo ? Eh bien, moi... avant de me décider à le lire. Bien sûr, j'en connaissais les grandes lignes, mais pas si bien que ça.

Ce que j'en retiendrai, ce sera d'abord la plume. Une écriture magnifique que celle de Dumas, que j'ai déjà connue dans quelques autres romans (Pauline, Les Trois mousquetaires, ...). L'histoire est si bien rédigée qu'on se régale comme avec une confiserie.
Comme avec Victor Hugo, par exemple, je savoure tellement les mots que ma lecture en est bien lente, et c'est pourquoi j'ai quelque peu délaissé le blog :-)

J'ai dévoré le début du roman, le temps de l'emprisonnement et de l'évasion, typique des romans d'aventures. La suite s'en éloigne un peu, mais il ne faut pas non plus être spécialiste de l'époque pour s'y retrouver.

L'intrigue est réellement maîtrisée. A plusieurs reprises, je suis tombée dans le piège, me laissant embarquer par les détours du récit sans me méfier de rien, parfois trouvant cela un peu long et m'interrogeant sur l'utilité du passage, pour finalement comprendre où tout cela allait aboutir ; pour ensuite jubiler et savourer l'apothéose.

Donc, Le Comte de Monte-Cristo, c'est "juste" une histoire de vengeance, mais une vengeance menée de main de maître, implacable et terrible. Beau et terrifiant comme une catastrophe naturelle (je comparerai volontiers le Comte à un volcan qui s'apprête à entrer en éruption), c'est un livre qui marque une vie de lecteur / lectrice et ne laisse pas indifférent/e.

mardi 7 novembre 2017

La Passe-Miroir, livre 3 : la mémoire de Babel / Christelle Dabos

Quatrième de couverture : (attention, peut contenir des spoilers)

"Deux ans et sept mois qu'Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d'adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?"




Mon avis :

J'étais très contente de pouvoir disposer du livre durant mes vacances d'été, ce qui m'a assuré de pouvoir lire l'esprit tranquille et à un rythme soutenu. En effet, j'avais été déçue et donc un peu perdue à la lecture du livre 2 étant donné que ma lecture avait été très entrecoupée par les impératifs quotidiens.

Et malgré tout... J'ai encore été perdue par moments, surtout au début. Les rappels effectués par l'auteure sont bienvenus, mais il m'a bien fallu constater que certains détails m'étaient totalement sortis de l'esprit. Ce qui me conduit à penser que je préfère les intrigues secondaires, abordées et résolues tome par tome, à l'intrigue principale qui englobe le tout.
Ce n'est certainement pas le but recherché, mais c'est ainsi que je l'ai ressenti et il m'a fallu quelques temps pour arriver à mettre des mots dessus face à l'enthousiasme général des critiques.

Ce qui me séduit toujours autant par contre, c'est la plume de Christelle Dabos, fluide, agréable et maîtrisée, ce point ne change pas. Il n'est pas fâcheux de découvrir un nouvel univers, même si les chapitres consacrés aux anciens personnages sont appréciables (et créent un suspense à peine soutenable !).

En bref, le monde continue sa marche et ce qui se met en place ne s'annonce pas de tout repos. C'est pourquoi je continuerai ma lecture avec le prochain et dernier tome, car je suis malgré tout happée par l'histoire même si je ressens une petite baisse d'enthousiasme.