mercredi 10 octobre 2018

Gagner la guerre / Jean-Philippe Jaworski

Quatrième de couverture :

"Entrez dans le Vieux Royaume.

De Montefellòne à Ciudalia en passant par Bourg-Preux, venez en découvrir les mystères.

Et si vous croisez un certain Benvenuto : tremblez !"




Mon avis :

Vous l'aurez remarqué (ou pas), il s'agit de la même quatrième de couverture que pour Janua Vera, car je dispose de l'édition intégrale, regroupant les nouvelles et le roman. Mais je pense avoir donné suffisamment l'envie de lire les nouvelles par mon précédent article, sans devoir la développer davantage. Le billet qui concerne le roman sera de la même veine.

J'ai profité de mes congés d'été pour me plonger dans ce gros pavé sans avoir à le transporter trop souvent (environ 800 pages de roman seul, mais combiné au recueil de nouvelles, mon exemplaire dépasse les 1000 pages).

Nous retrouvons là les personnages rencontrés dans la nouvelle Mauvaise donne (à lire de préférence avant Gagner la guerre, puisque celui-ci se déroule un an après).
Intrigues, calculs politiques, stratégie et coups bas, voilà un petit aperçu de ce qui compose le roman. Nous suivons le personnage de Benvenuto Gesufal dans ses aventures, dans ses relations plus ou moins recommandables dans l'entourage du podestat Ducatore. Homme de main loyal finissant par être traqué et conduit à l'exil, il est un témoin privilégié de la vie politique de sa cité, et c'est son point de vue que nous adoptons.

A priori, ce ne sont pas des thèmes qui m'attirent, j'ai souvent peur de me perdre dans la masse d'informations politiques donnée. Mais la plume qui dessert ces machiavélismes est si belle et terrible que je me suis surprise à apprécier tout cela.

Et je pense que c'est une bonne chose pour moi d'avoir connu la plume de Jaworski à travers les nouvelles aux thèmes plus diversifiés, car je ne sais pas si je me serai lancée dans le roman si je ne connaissais pas la qualité de son écriture.


Sans surprise, j'ai donc bien accroché dès le début, mais je dois signaler que j'ai tout de même connu une baisse d'enthousiasme vers le milieu du récit. Peut-être était-ce dû à mon rythme de vie personnel, mes préoccupations étant principalement tournées vers l'organisation de mon mariage...
Mais cela n'en remet pas en cause la qualité globale du texte.
J'ai particulièrement apprécié les petits apartés, où Benvenuto s'adresse directement à nous, ses lecteurs, de manière plus ou moins courtoise ! Quant au surnaturel, il est présent en petites touches, ce qui ravira tout le monde, les amateurs de romans historiques comme les amateurs de fantasy !


Alors, prêt.e.s pour une plongée dans un monde sans pitié ?