mardi 5 décembre 2017

L'aube sera grandiose / Anne-Laure Bondoux

Quatrième de couverture :

"Ce soir, Nine devait aller à la fête de son lycée. Mais Titania, sa mère, en décide autrement. Elle embarque Nine vers une destination inconnue, loin, jusqu'à une cabane isolée au bord d'un lac. Il est temps pour elle de raconter à sa fille un passé qu'elle lui a soigneusement caché jusqu'à maintenant. Commence alors une nuit entière de révélations. Flash-back, souvenirs souvent drôles, parfois tragiques, récits en eaux troubles, personnages flamboyants... Nine découvre un incroyable roman familial. Et quand l'aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant."




Mon avis :

C'est le titre qui m'a d'abord interpellée. Puis à la lecture de la quatrième de couverture, je n'avais plus de doute : il me fallait ce livre. D'autant plus qu'Anne-Laure Bondoux est une auteure que j'apprécie particulièrement. Elle a su me faire aimer des thématiques qui ne me tentaient a priori pas. Je pense en particulier au Temps des miracles, roman qui retrace les aventures d'un enfant réfugié. Ce n'est pas que je sois hostile à ce thème, mais j'ai toujours peur qu'une telle lecture soit émotionnellement trop difficile pour moi : la réalité étant déjà bien difficile (il suffit de regarder les informations), je recherche en priorité à m'évader par la lecture.
J'ai également lu Les larmes de l'assassin, qui a confirmé mon goût pour les romans d'Anne-Laure Bondoux, et qui mériterait un article à lui seul.

Mais revenons à L'aube sera grandiose, une histoire familiale, une histoire de révélations. Et lorsqu'on y arrive enfin à les lire, ces révélations, on ne peut plus s'arrêter, on doit savoir !
Si les personnages sont d'un abord étranges, ils sont néanmoins attachants. J'ai fini par les comprendre, même dans leurs actions les plus surprenantes.

Le récit est construit sur une alternance présent / passé.
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé le cadre principal (le présent), une cabane isolée au bord d'un lac de montagne. J'ai bien aimé y passer les quelques heures sur lesquelles se déroule l'intrigue (une nuit, en vérité), je m'y projetais aisément. Et le fait de terminer sur une fin ouverte m'a permis de prolonger mes réflexions, de rester encore quelques temps avec les personnages, le temps de m'interroger sur la suite, après avoir terminé ma lecture. Une bonne idée à mon sens, mais qui pourra être frustrante pour d'autres lecteurs.
Quant au cadre du passé, les années 70 et 80, elles ont été, je trouve, bien rendues. Un passage notamment m'a fait rire (jaune) lorsque je me suis rendue compte que le contexte mondial et politique n'était pas si différent aujourd'hui. Pour moi qui n'ai connu que les fin des années 80 (et donc quasiment rien des époques relatées), l'immersion a été possible, c'est donc qu'elles sont bien rendues.

La cerise sur le gâteau a été ma rencontre avec Anne-Laure Bondoux et Coline Peyrony (sa fille, qui a été en charge des illustrations), au Salon du livre et de la presse jeunesse ce lundi 4 décembre. J'ai pu discuter avec elles notamment de la fin de l'ouvrage, ainsi que des autres romans que je cite plus haut. J'ai rencontré deux personnes très gentilles, souriantes, généreuses, et l'envie d'enchaîner avec le roman Tant que nous sommes vivants, avec lequel je suis finalement repartie !

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